Six ans après la dernière réunion organisée à La Chaux-de-Fonds, le Boxing-Club remet sur pied un meeting. 14 combats ont étés programmés à la halle Volta. Avec du très bon niveau, des régionaux, garçons et filles.
Fonds renoue avec ses vieilles traditions. Le Boxing-Club organise, en effet, un meeting international avec pas moins de 14 combats.
Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que l’affiche annoncée est des plus relevées. «Il faut remonter aux années 1975-1980 et l’époque où Rosario Mucaria et son frère Joseph boxaient pour avoir un programme avec autant de qualité», s’exalte
Umberto Manfredonia, entraîneur du club chaux-de-fonnier et organisateur de l’événement.
«Des athlètes locaux et internationaux seront présents sur le ring, il y en aura donc pour tous les goûts.»
Outre la rencontre entre l’équipe de Suisse et une sélection italienne, plusieurs régionaux seront également engagés à la halle Volta demain soir (pesée à 17h, début des combats à 20h30). «Tous les boxeurs suisses présents ont déjà remporté des titres
de champion de Suisse, Suisse alémanique ou Romand. Quant aux Italiens, il s’agit d’une sélection qui vient de Lombardie, du Piémont ou encore de Rome et qui comprend notamment Fatè Benkorichi, champion d’Italie en 2014.» Umberto Manfredonia
ne cache pas sa satisfaction mais reste stressé. «J’ai recensé un forfait pour cause de maladie.
C’est seulement après la pesée que nous serons vraiment rassurés car les combats seront alors assurés de se dérouler.»
Du côté des sportifs locaux, les quelque 500 spectateurs attendus auront l’occasion de voir à l’oeuvre le champion romand en titre Léonard Tafur, Ilyas Mohamed Dayib (deuxième combat) et le néophyte Boris Zibi-Essma.
«Tafur est notre grand espoir et devra montrer ce qu’il sait faire. Quant aux autres, ils n’ont pas beaucoup d’expérience mais ce sont de bons techniciens. A La Chaux-de-Fonds, nous avons des jeunes motivés avec du potentiel. Ils auront la chance
d’évoluer enfin devant leur public», poursuit l’organisateur.
Des combats féminins Mais également un peu de douceur dans ce monde de brutes avec les présences de la Lausannoise d’adoption mais originaire de Boudry, Anaïs Kistler, quadruple championne de Suisse et triple championne romande, et
des Chaux-de-Fonnières Mathilde Piguet et Aurélie Wüthrich. «L’amalgame a pris et nous avons de la chance de compter sur des filles qui viennent s’entraîner assidûment à la salle.»
Tous ces athlètes pourront boxer demain soir grâce à l’apport financier des sponsors, comme le confirme l’entraîneur du club: «Le budget se chiffre à 10 000 francs, entièrement couvert par des dons externes.
Grâce à ces aides, nous pouvons relancer une tradition chaux-de-fonnière. » Et mettre fin à une attente de six ans. «En 2010, l’organisation s’était bien déroulée mais nous avions eu peu de spectateurs, sans doute à cause d’un manque de publicité. Mais
la raison pour laquelle cette attente s’est prolongée est que nous avons dû faire face à plusieurs retraits.
S’en est suivie une période creuse pour notre équipe car nos boxeurs n’étaient pas encore prêts à monter sur le ring. Et, surtout, nous ne voulions pas précipiter les choses. ‘Sortir’ un boxeur est un travail de longue haleine.»
Tout comme la mise sur pied d’un tel événement. «Nous travaillons sur ce projet depuis une année afin de trouver une date idéale.
Mi-octobre en est une car c’est juste avant les championnats de Suisse et les boxeurs veulent encore absolument pratiquer afin de régler les derniers détails», explique Umberto Manfredonia. «Grâce à notre bonne réputation d’organisateurs,
nous avons eu beaucoup de demandes spontanées. Toutes n’ont ainsi pas pu aboutir.» Voilà qui obligera les athlètes présents d’être à la hauteur de l’événement et de promouvoir un sport qui regagne en popularité.